
Zèta : la basket vegan qui cartonne depuis Bordeaux
En seulement quatre ans, Zèta s’est imposée comme l’une des marques françaises les plus disruptives dans l’univers de la mode responsable. Fondée à Bordeaux par Laure Babin, une jeune entrepreneuse aussi brillante qu’engagée, Zèta propose des baskets vegan, conçues à partir de déchets revalorisés comme le marc de raisin, les résidus d’olives ou encore le marc de café.
Mais Zèta, ce n’est pas juste une basket stylée avec une bonne histoire marketing. C’est un projet profond, cohérent de A à Z, de la production jusqu’à la livraison. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : 45 000 paires vendues, 120 tonnes de déchets recyclés, une boutique à Bordeaux et une croissance fulgurante, tout ça sans actionnaires au départ. Un vrai tour de force éthique et économique.

Des baskets à base de raisin, sérieusement ?
Oui, sérieusement. Zèta a commencé fort avec une matière révolutionnaire : le marc de raisin, ces résidus de peaux, pépins et rafles issus de la vinification. Une fois séché, broyé et mélangé à du coton recyclé et une petite part de plastique pour solidifier le tout, le résultat est bluffant : une alternative au cuir sans matière animale, ultra résistante, et six fois moins polluante.
Ce matériau est ensuite découpé et assemblé à la main au Portugal, dans des ateliers à taille humaine. C’est là que naît la première sneaker iconique de Zèta, au design épuré, moderne, et qui assume son identité écoresponsable jusqu’aux semelles.
Après le raisin, l’olive : place à Oléa
Toujours plus loin dans l’innovation verte, Zèta a récemment lancé Oléa, une nouvelle basket conçue à partir de déchets d’olives. Là encore, on transforme un sous-produit de l’industrie agroalimentaire en une matière vegan haut de gamme, composée à 87 % de végétal, et fabriquée sans eau ni solvant.
C’est la preuve que Zèta ne fait pas que suivre la tendance : elle l’anticipe, la crée, la pousse à son maximum. Laure Babin et son équipe ne cessent d’expérimenter de nouveaux matériaux : algues invasives, plastique recyclé, collab' avec Nespresso autour du marc de café… et même une basket biodégradable à planter, prévue pour 2025. Oui, tu as bien lu : une sneaker qui finit sa vie dans la terre et fait pousser des fleurs.
Pourquoi 125 € la paire ? Transparence totale
À première vue, certaines pourraient tiquer : 125 à 135 € pour une paire de baskets, c’est un budget. Mais chez Zèta, rien n’est laissé au hasard. Laure Babin l’explique sans détour:
« Les matières recyclées coûtent plus cher, et la fabrication en Europe aussi. »
Mais la différence, c’est que Zèta affiche tout noir sur blanc. Sur chaque fiche produit, tu trouves le détail des coûts : matières premières, main-d’œuvre, logistique… Tu sais exactement où va ton argent. Ce n’est pas juste une chaussure, c’est un vote pour plus d’éthique, plus de transparence, plus de sens.
Et plus les volumes augmenteront, plus les coûts baisseront. Zèta ne cherche pas à faire du greenwashing, mais à construire une économie circulaire durable et rentable, sans compromis sur les valeurs.
Zéro déchet ET zéro bullshit
Zèta porte bien son nom : "Zèta" comme la fonction zéro en mathématiques et zéro comme zéro déchet. L’approche est holistique : pas de cuir, pas de colle toxique, pas de boîte inutile, pas de transport en avion.
Les paires sont livrées en cargo à voile pour les expéditions vers les États-Unis, ou en train pour l’Asie via la route de la soie. Et quand c’est possible ? C’est du local, en boutique ou via des circuits courts. Oui, même la logistique est pensée pour réduire l’empreinte carbone au max.
Une success story à impact positif
Lancée grâce à une campagne de financement participatif réussie sur Ulule (2 700 paires précommandées !), Zèta a su garder son indépendance durant trois ans. Aujourd’hui, la marque emploie neuf personnes, a ouvert une boutique à Bordeaux, et réalise plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires annuel.
Mais surtout, Zèta prouve qu’une marque peut réussir sans renier ses engagements : pas de compromis, pas de greenwashing, juste une bonne dose de créativité, d’éthique et de design. Laure Babin incarne cette nouvelle génération d’entrepreneurs pour qui écoresponsabilité et rentabilité ne sont pas incompatibles.
Et maintenant ?
L’avenir s’annonce encore plus ambitieux. Zèta prépare une levée de fonds pour s’attaquer aux marchés américain et asiatique, déjà très demandeurs de ses produits. Mais toujours avec une exigence claire : ne pas diluer ses valeurs.
Livraison bas carbone, production européenne, matières revalorisées… Zèta refuse de faire des concessions, même à l’international.
Et à l’horizon 2025, la marque promet une basket biodégradable à planter, contenant des graines dans la semelle. Une chaussure qui ne finira pas à la décharge, mais dans ton jardin. Une idée poétique, radicale, et totalement Zèta.
Zèta, plus qu’une basket, un modèle
Zèta ne vend pas seulement des baskets, elle vend une vision du monde : plus circulaire, plus transparente, plus végétale. Elle prouve qu’on peut être tendance sans être toxique, et que le style peut rimer avec conscience.
Zèta, c’est la preuve que la mode peut avoir de l’impact sans faire de mal. Et dans un marché saturé de fast fashion, c’est rafraîchissant, inspirant… et franchement stylé.